Interview de Bruno Rocher, Responsable des Affaires Sociales et Juridiques de JOA.
Bruno Rocher, Responsable des Affaires Sociales et Juridiques de JOA, candidat au Prix de l’innovation 2015, nous présente son initiative...
Pouvez-vous resituer votre innovation dans son contexte à savoir l’univers des casinos ?
Comprendre le besoin juridique social des Directeurs de casinos, nous a permis d’intégrer :
leur gestion du temps avec multi-sollicitation : accueillir une clientèle diversifiée, en proposant des prestations jeux, restauration, animation artistique voire hôtelière et loisirs, dans un secteur règlementé, en visant une qualité de service élevée et conviviale,
leur vision voire leur expérience antérieure parfois négatives de la matière juridique sociale,
le souhait du Président (CEO) en terme de montée en compétences (supports et casinos).
Le secteur d’activité orienté loisirs doit être créatif et audacieux, supposant parfois le souhait de s’affranchir de contrainte. Notre rôle est malgré tout de formaliser des procédures en restant opérationnel : gérer et assumer ce paradoxe nous aide à démontrer l’opportunité opérationnelle à appliquer un process.
Le fil conducteur de votre démarche d’innovation est « la performance est individuelle, le succès collectif », pouvez-vous nous l’expliquer ?
Notre objectif vise le positionnement du juriste qui s’efforce de capitaliser sur ce que chacun sait bien faire, mais aussi s’assure du progrès de chaque interlocuteur.
Dès lors, l’expertise de la Direction Générale du casino nous est essentielle pour déterminer ce qui est réalisable localement, et acceptable juridiquement, pour valider comment bien traduire une règle juridique et garantir une application réaliste sur site. Nous proposons des « solutions clefs en mains », partant de la règle juridique, en intégrant les contraintes locales.
L’expertise et la performance juridiques rencontrent donc l’expertise et la performance opérationnelles, pour aboutir à un succès collectif : faciliter la gestion par l’opérationnel de dossiers à enjeu juridique social, réduire les risques et litiges, fluidifier les relations sociales.
Votre innovation a-t-elle permis au service juridique de devenir le business partner qu’il souhaitait être ?
Certains Directeurs apprécient un support cohérent, réactif, favorisant leur autonomie dans leur quotidien opérationnel. D’autres, plutôt initialement réticents sur la matière, ont reconnu la facilité d’utilisation des procédures, décomposées en étapes à suivre, se rapportant chacune à un acte déterminé.
Plusieurs ont mis en avant leur confort à fonctionner ainsi : leur gagnant du temps à consacrer aux clients (développement business) et leur permettant de prendre des décisions en connaissance de cause (management du risque et des coûts), malgré la densité sociale.
Leur surprise quant à notre intérêt pour leurs problématiques opérationnelles a laissé place à leur compréhension de notre besoin de mesurer la réalité du terrain. Les opérationnels ont apprécié l’évolution de la posture du service juridique social, le plus en phase possible avec la réalité opérationnelle et mesurant les intérêts de chacun.
Notre orientation business partner s’est concrétisée.